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Gabon D'abord
3 avril 2010

On a testé l'iPad d'Apple, un ordinateur qui fait oublier l'ordinateur

source: 01net

L'iPad se décline en six versions qui ne se différencient que par leur capacité mémoire (16, 32 ou 64 Go) et par leur méthode de connexion à Internet : via une simple liaison Wi-Fi, à l'instar de l'iPod Touch, ou par une connexion cellulaire de type 3G+, une option facturée 130 dollars. Le modèle de base (16 Go et Wi-Fi) revient ainsi à 500 dollars contre 630 dollars pour sa version Wi-Fi et 3G+. A noter que l'option 3G+ doit être commandée avec l'iPad : elle ne peut pas être ajoutée par la suite. Aux Etats-Unis, AT&T a été retenu par Apple pour offrir un service 3G pour l'iPad. Selon l'accord conclu entre les deux protagonistes, la formule proposée par AT&T est sans engagement : l'utilisateur pourra résilier son abonnement à tout moment. Le coût de l'abonnement s'élève à 14,99 dollars par mois pour 250 Mo de données. Si les tarifs américains sont acceptables, qu'en sera t-il en France ?

L'iPad est l'antithèse du netbook : il n'est pas multitâche, il reste mono utilisateur et n'accepte que des logiciels préalablement validés par Apple et disponibles uniquement via son site App Store. C'est également un système fermé : rien n'est prévu pour lui ajouter de la mémoire ou lui connecter des périphériques aussi répandus qu'une imprimante. Même sa batterie ne peut pas être remplacée par un particulier...

Cette rapide comparaison ne plaide pas en faveur de l'iPad. Mais, à y regarder de plus près, l'iPad n'est pas si mal pourvu. D'abord, il est magnifique à regarder : il est bien plus beau que le plus esthétique des netbooks ! Ensuite, L'iPad repose sur un environnement logiciel spécifiquement développé pour lui et ses cousins germains, l'iPhone et l'iPod Touch. Sa prise en main est pratiquement immédiate. Par ailleurs, les dizaines de milliers d'applications développées pour la famille iPhone/iPod Touch/iPad exploitent à merveille ses caractéristiques matérielles : elles fonctionnent vite et bien, occupent peu de place en mémoire et sont, dans leur immense majorité, extrêmement bon marché.

Toutes ces considérations, jusque-là théoriques faute de disponibilité de l'iPad, résistent-elles à l'épreuve des faits ? Pour en avoir le cœur net, nous avons testé l'un des tout premiers iPad Wi-Fi avec 32 Go de mémoire.

L'iPad et Internet

L'iPad intègre Safari, le navigateur Internet développé par Apple. Nous l'avons essayé sur une connexion Wi-Fi au standard 802.11g, le plus répandu chez les particuliers, avec un débit largement suffisant pour regarder sans encombre des petites vidéos en ligne aux formats Quicktime ou Windows Media.
La navigation sur l'Internet s'est révélée étonnamment aisée et naturelle : si l'écran tactile de l'iPad et son clavier virtuel n'ont pas fait preuve d'une supériorité déterminante face au clavier et touchpad d'un ordinateur portable, ils n'ont pas non plus démérité. Nous regrettons, en revanche, que Safari ne gère pas les onglets, une lacune qui complique le passage d'un site web à l'autre. Mais le principal handicap de Safari est son incompatibilité avec Adobe Flash, la plateforme logicielle multimédia la plus répandue pour animer les pages web. Nombre de sites Internet font appel à Flash, notamment pour la diffusion de vidéos. Cette absence de compatibilité est due officiellement à des raisons techniques : Flash serait lent et très « bogué » au point de souvent « planter » les ordinateurs qui l'utilisent. Ce n'est pas entièrement faux, bien que nettement exagéré. Il faut savoir que les conditions d'utilisation du kit de développement pour l'iPhone (iPhone SDK Agreement point 3.3.2) interdisent explicitement aux développeurs d'ajouter du code « allogène » dans leurs applications, fermant ainsi la porte à Flash, mais aussi à d'autres technologies telles que Java de Sun et Silverlight de Microsoft. Safari accepte en revanche d'exécuter du code écrit en Javascript, ce qui est bien le moins qu'un navigateur puisse faire.

Mais la situation n'est pas figée : les normes évoluent très vite sur Internet. On parle déjà de l'HTML 5.0 qui, entre autres avantages, pourrait remplacer complètement Flash pour l'animation des pages web. Malheureusement, HTML 5.0 est dirigé par un comité regroupant nombre d'acteurs majeurs d'Internet : son élaboration progresse à un train de sénateur, au point que l'on n'attend pas de mouture définitive d'HTML 5.0 avant... 2022. Certaines de ses fonctionnalités sont d'ores et déjà plus ou moins implémentées selon les versions des navigateurs Internet existants.

L'iPad et la bureautique

Lors du lancement officiel de l'iPad par Steve Jobs, celui-ci avait fait venir Phil Schiller, le grand patron mondial du marketing chez Apple, pour qu'il fasse la démonstration d'iWork pour iPad. iWork est dans le monde Apple ce que Microsoft Works est dans celui de Windows : une panoplie d'applications bureautiques aux fonctionnalités limitées quand on les compare à celles de Microsoft Office, mais suffisantes dans le cadre d'un usage domestique. iWork s'articule autour de trois produits vendus séparément au prix modique de 9,99 dollars : Keynote (pour des présentations), Numbers (feuille de calcul électronique) et Pages (traitement de textes.)

Numbers et Pages peuvent être utilisés indifféremment dans les modes portrait et paysage alors que Keynote ne fonctionne qu'en mode paysage. A l'usage, il est préférable de travailler avec l'iPad placé horizontalement, le clavier virtuel devenant alors nettement plus confortable en occupant la largeur de l'écran. Ces trois applications ont été optimisées pour l'écran multitouch de l'iPad et se révèlent très simples à utiliser. Quand il est nécessaire de saisir du texte, le clavier virtuel apparaît automatiquement à l'écran. Dommage qu'il soit dépourvu du dispositif de vibration, le fameux « haptic feedback », que l'on trouve généralement sur les téléphones mobiles : cela ajouterait considérablement au confort de saisie. Il y a un côté ludique à bouger les doigts dans tous les sens sur la surface de l'écran et l'on peut réellement travailler affalé sur son canapé. Le système d'exploitation de l'iPad n'étant pas multitâche, ces trois applications ne peuvent pas cohabiter simultanément en mémoire, ce qui ne nous a pas vraiment gênés en raison de la petite taille de l'écran de l'iPad qui ne le prédispose pas à un système multifenêtré. Elles peuvent importer des fichiers de Microsoft Office et iWork'09. En revanche, seul Pages est capable d'exporter au format Word : Numbers et Keynote n'exportent qu'aux formats iWork'09 et PDF. Une limitation qui ne facilitera pas l'adoption de l'iPad en entreprise, royaume des fichiers Excel et PowerPoint.

Une fois le document terminé se pose la question de son impression. Comment imprimer depuis l'iPad, sachant qu'il est dépourvu de port USB ? Dans le cadre de notre essai, nous avions accès à un réseau local sans fil raccordant cinq ordinateurs entre eux, dont l'un était connecté à une imprimante laser couleur Hewlett-Packard. Nous avons d'abord essayé le Wireless Printing App pour iPhone, une application gratuite développée par HP. Malheureusement, cette dernière ne fonctionne qu'avec les modèles à jet d'encre de HP et a été conçue pour l'impression d'images uniquement. Nous nous sommes ensuite tournés vers Print, une application vendue 2,99 dollars. Celle-ci, dans sa version actuelle, n'imprime que le contenu de pages Web, de photos et des contacts. Nous avons alors installé ClipPrinter, vendu 4,99 dollars. Bingo ! Cette application devrait être fournie en standard avec l'iPad car elle résout tous les problèmes d'impression et de partage de fichiers. Les aficionados du système D pourront toujours sauvegarder le document au format PDF, l'envoyer par email à l'un des ordinateurs du réseau puis l'imprimer depuis ce poste : ça marche à tous les coups. Mais la solution la plus élégante réside dans le « clouding », à savoir le partage des données et des ressources depuis l'Internet. Apple a développé une version en ligne d'iWork, appelée iWork.com, accessible depuis n'importe quel poste de travail, qu'il soit PC, Mac ou iPad. iWork.com est actuellement en phase beta et gratuit d'accès. Quand il sera finalisé, il sera proposé via un abonnement dont les modalités n'ont pas encore été communiquées. L'utilisateur peut envoyer depuis l'iPad ses documents sur iWork.com pour ensuite les imprimer depuis n'importe quel ordinateur.

En matière de messagerie électronique, l'iPad supporte IMAP, POP3, Gmail, Yahoo, MobileMe ainsi que Microsoft Exchange, ce qui intéressera particulièrement ceux qui souhaitent suivre leur courrier pro. L'application chargée du courrier électronique exploite parfaitement la taille de l'écran : la rédaction et la lecture des mails en sont grandement facilitées mais il n'en demeure pas moins que la rédaction de longs mails depuis le clavier virtuel s'apparente vite à un calvaire. Et l'application Mail de l'iPad ne permet aucun enrichissement : les mails sont envoyés en mode texte simple, ce qui leur confère une austérité surannée.

En dépit des efforts méritoires d'Apple sur iWork, la bureautique n'est pas le point fort de l'iPad. Lorsqu'il s'agit de saisir de longs textes, nous recommandons l'achat de l'iPad Keyboard Dock (69 dollars) qui combine un socle pour l'iPad et un clavier, ou bien le clavier Bluetooth d'Apple (également 69 dollars) qui fonctionne parfaitement avec l'iPad. En revanche, aucune souris n'est prévue pour l'instant : l'absence de cet accessoire se fera ressentir durement auprès de ceux qui font beaucoup de saisie et seront agacés par les va-et-vient incessants entre le clavier et l'écran tactile. Mais peut-être devraient-ils s'orienter vers un netbook...

L'iPad et le multimédia

Parlons d'abord un peu technique. Pratiquement tous les ordinateurs portables d'aujourd'hui sont équipés d'un écran du type TN LCD (Twisted Nematic LCD), une technologie à la fiabilité éprouvée et peu coûteuse. Elle s'est perfectionnée au fil du temps, notamment dans la vitesse de rafraîchissement de l'écran (en moyenne de 2 à 5 millisecondes), mais elle pèche toujours par un angle de vision limité, un faible contraste et une reproduction limitée des couleurs, la palette des couleurs plafonnant à 262 144 couleurs simultanées. On parle d'un affichage en 6 bits. Pour reproduire les couleurs manquantes, l'écran fait appel à un procédé connu sous le nom de « dithering », ou tramage, avec des effets secondaires visibles tels que le moirage. L'iPad, lui, est doté d'un écran de type IPS (In-Plane Switching) qui présente deux avantages essentiels sur le TN : un angle de vision plus large (jusqu'à 178°) et une grande fidélité dans la reproduction des couleurs, l'écran étant capable d'afficher simultanément jusqu'à 16 ,7 millions de couleurs. On parle d'un affichage en 8 bits. Un écran de type IPS présente toutefois une vitesse de rafraîchissement inférieure à celle du TN (entre 6 et 16 millisecondes), ce qui peut se révéler pénalisant sur certains jeuxrapides, notamment les courses de voitures, et dans le visionnage de films comportant des scènes d'action. Cerise sur le gâteau, l'écran de l'iPad est « oléo phobique », un terme savant pour décrire sa résistance aux traces de doigts : celles-ci n'en restent pas moins visibles...
L'écran de l'iPad reprend à son compte le format 4:3, que l'on aurait pu croire obsolète de nos jours : tous les moniteurs récents et les écrans de netbooks sont en effet en 16:9 ou 16:10. Mais le 4:3 demeure idéal pour les photos réalisées avec des appareils photo numériques dont la plupart exploitent encore ce format.

L'environnement logiciel de l'iPad est sensationnel quand il s'agit de regarder et classer des images. Son application Photos est très agréable d'emploi. Elle permet d'organiser toutes les diapos synchronisées via iTunes par date et événement, mais aussi en fonction des personnes photographiées et des lieux... Hélas, ces deux dernières options de tri ne fonctionnent qu'avec les photos préalablement travaillées sous iPhoto d'Apple (disponible uniquement sur Mac.) Et Photos n'offre aucun outil de retouche. Quant au transfert des photographies vers l'iPad, il se montre des plus laborieux : il faut les synchroniser depuis l'ordinateur auquel est connecté l'iPad à l'aide d'iTunes. Pour se débarrasser de cet encombrant cordon ombilical, Apple propose en option (29 dollars) l'iPad Camera Connection Kit qui se compose de deux adaptateurs, l'un pour lire les cartes mémoires de type SD, l'autre pour relier directement un appareil photo à l'iPad via un câble USB.

Dans le domaine de la vidéo, l'iPad se montre assez ouvert en acceptant les principaux standards du moment : H.264 (jusqu'à 720p à raison de 30 fps), MPEG-4 (640 x 480 pixels avec un débit maximal de 2,5 Mbit/s), M-JPEG (1280 x 720 pixels à 30 images/s) et AVI, ce qui constitue une première chez Apple, sous réserve que le fichier vidéo AVI soit compatible avec le standard M-JPEG. En revanche, le format 4:3 de l'écran montre très vite ses limites quand il s'agit de regarder un film récent conçu pour le 16:9 : les deux bandes noires horizontales sont franchement frustrantes.

Moyennant un kit facturé 29 dollars, l'iPad peut être relié à un moniteur doté d'une prise VGA. Celle-ci devient de plus en plus rare, les écrans d'aujourd'hui privilégiant maintenant le DVI. En fait, ce kit VGA se destine essentiellement aux projecteurs vidéo employés en entreprise pour réaliser des présentations depuis l'application Keynote. Il est vain d'envisager de relier l'iPad à une télévision HD pour regarder un film téléchargé depuis iTunes. La définition de l'iPad plafonne en effet à 1024 x 768 pixels : projetées sur un écran TV de type HD (1280 x 720 pixels) ou Full HD (1920 x 1080 pixels), les vidéos transmises par le truchement du kit VGA de l'iPad feront pâle figure. Qui plus est, le son n'est pas véhiculé par ce kit : il faudra soit utiliser le haut-parleur intégré de l'iPad, soit connecter un câble audio à la prise casque de l'iPad.

Côté musique, l'iPad démontre tout le savoir-faire acquis par Apple avec ses générations successives d'iPod. On retrouve le même iTunes qui a fait le succès de l'iPhone et de l'iPod Touch. Les formats musicaux reconnus par l'iPad sont les mêmes que sur l'iPhone et l'iPod Touch. En revanche, l'iPad ne comporte qu'un seul haut-parleur. La qualité du son est, disons, médiocre. Pour écouter de la musique, il faudra absolument brancher un casque audio ou faire l'acquisition du Dock iPad, vendu séparément (29 dollars), afin de pouvoir brancher des enceintes via un câble audio, également disponible en option. A noter que l'iPad est livré sans écouteurs.

Quid des jeux ? L'iPhone et, surtout, l'iPod Touch dernière génération se sont révélés d'excellentes plateformes ludiques qui soutiennent aisément la comparaison face aux spécialistes du genre, à savoir la Nintendo DS et la Sony PSP. L'iPad montre les mêmes prédispositions, voire les améliore. Après tout, ce n'est jamais qu'un iPod Touch gonflé aux stéroïdes avec un accéléromètre plus réactif et un processeur plus rapide. Il est compatible avec tous les jeux développés pour l'iPod Touch, lesquels peuvent s'exécuter soit dans leur définition native (320 x 480 pixels) - ce qui leur confère un aspect un tantinet riquiqui - soit dans une définition artificiellement doublée qui sied mieux à l'iPad, mais avec un effet de pixelisation peu seyant. Qu'à cela ne tienne, les éditeurs de jeux se sont d'ores et déjà attelés à la conception de jeux optimisés pour l'iPad : plus d'une cinquantaine de titres sont disponibles dès à présent et le catalogue devrait s'enrichir considérablement dans les prochains mois.

L'iPad et la lecture de livres numériques

Avec l'iPad, Apple se lance à l'assaut des lecteurs de livres numériques par l'intermédiaire de son application iBooks. Celle-ci n'est pas livrée avec l'iPad mais peut être téléchargée gratuitement depuis l'App Store.
Aux Etats-Unis, trois acteurs se partagent l'essentiel du marché des livres numériques : Amazon avec son Kindle, qui se taille la part du lion (près 90% de parts de marché !), Sony avec sa gamme Reader, et Barnes & Noble avec son Nook. Tous ces modèles emploient la même technologie d'affichage, la fameuse encre électronique E-Ink. Celle-ci présente de nombreuses qualités, notamment une excellente lisibilité, surtout en plein jour, ainsi qu'une très faible consommation. En revanche, le rafraîchissement de l'écran est très lent et cette technologie demeure pour l'instant monochrome. En raison de ces limitations, les lecteurs de livres numériques ne sont réellement exploitables qu'avec des livres classiques. Les magazines, les journaux et les pages Web ne sont pas leur tasse de thé...

Suivant en cela Sony et Barnes & Noble, Apple a retenu le format ePub pour ses livres numériques. ePub est l'acronyme d'electronic publication et été mis au point par l'International Digital Publishing Forum. Ce standard est aux livres numériques ce que le MP3 est aux fichiers musicaux. Il accepte aussi bien les livres du domaine public que ceux protégés par un DRM (Digital Rights Management) comme c'est le cas des ouvrages vendus sur l'iBook Store d'Apple.

Actuellement réservé au seul marché américain, l'iBook Store propose des livres numériques à un prix relativement modique (typiquement entre 9,99 et 14,99 dollars). Il permet également le téléchargement de livres gratuits par suite d'un accord passé entre Apple et Project Gutenberg, un site web dédié aux livres tombés dans le domaine public : plus de 30 000 grands classiques sont ainsi offerts gratuitement. L'achat et le téléchargement des livres ne soulèvent pas de difficulté particulière. Nous regrettons toutefois qu'iBooks n'accepte pas les fichiers PDF : seuls ceux au format ePub sont accessibles. Quant aux livres au contenu « inapproprié », c'est-à-dire érotique, voire pornographique, il y a fort à parier qu'Apple, très prude en la matière, en interdira la vente sur iBookstore... Qu'à cela ne tienne : les amateurs du genre pourront contourner cette censure en téléchargeant depuis leur PC ou leur Mac les livres « sulfureux » puis en les synchronisant avec l'iPad via iTunes : une procédure contraignante mais sans surprise, sous réserve que les livres concernés soient libres de tout DRM.

Les livres numériques contenus dans l'iPad sont présentés sous forme d'une bibliothèque virtuelle dont les ouvrages peuvent être organisés par titre, par auteur ou par catégorie. La lecture proprement dite d'un livre numérique se fait dans des conditions de confort excellentes. L'écran couleur de l'iPad est infiniment plus plaisant que celui, terne et grisâtre, du Kindle et consorts. Reste à savoir son impact réel sur la fatigue oculaire, laquelle ne pourra se mesurer qu'après des lectures prolongées. Point positif : un capteur de lumière adapte automatiquement la luminosité de l'écran en fonction de l'éclairage. Une lacune est à signaler : iBooks ne permet pas de lire un livre avec les caractères affichés en blanc sur fond noir, une option bien pratique pour lire au lit sans déranger son conjoint. Les pages se tournent d'un geste du doigt, comme sur un « vrai » livre. Une animation plaisante au début mais lassante à la longue : nous préférerions un changement de page immédiat... Les fonctions de recherche sont excellentes, de même que le marque-pages intégré.

Nous avons été surpris et déçus par l'absence d'un kiosque à journaux numériques. Chaque groupe de presse va en effet développer sa propre application pour lire ses journaux et/ou magazines numériques. Le New York Times a d'ores et déjà son application et d'autres devraient suivre prochainement.

Dans chacun des domaines testés, l'iPad n'a pas spécialement brillé, sauf dans celui des livres numériques. Imaginez un peu : voilà un gadget électronique qui coûte une fortune, ne sait pas bien surfer sur l'Internet faute d'embrasser tous les standards qui y pullulent, arrive laborieusement à créer des documents, ne sait pas téléphoner ni même prendre des photos et, pourtant, nous l'avons adoré ! L'iPad n'est pas simplement un super iPod Touch dont l'écran aurait triplé de taille. Il introduit une nouvelle façon d'approcher l'informatique, infiniment plus naturelle et intuitive que tout ce que nous avons connu jusqu'à présent. C'est le premier ordinateur qui nous fait oublier qu'il s'agit d'un ordinateur. Tout comme l'iPod avait bouleversé le marché des baladeurs musicaux, l'iPad va bousculer celui de l'informatique nomade. En revanche, nous avons été franchement agacés par le nombre de kits disponibles en option et qui s'excluent mutuellement. Il manque en fait un « iDock universel » qui permettrait simultanément de recharger l'iPod depuis le secteur, le connecter à des haut-parleurs, lire le contenu d'une carte mémoire SD et relier un appareil photo numérique via un câble USB. Il reste à espérer qu'un tel kit sera vendu dans un proche futur à un prix raisonnable (moins de 100 dollars) par une société tierce spécialisée dans les accessoires pour iPod, iPhone, etc.

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