présidentielle 2005 Gabon, Pierre Mamboundou fait le bilan de sa campagne avant le grand meeting de clôture, samedi à Rio

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Gabonews, 25-11-2005

Rubrique: Politique

 
Le leader de l'Union du peuple gabonais (UPG), Pierre Mamboundou, a fait jeudi soir au cours d'une conférence de presse tenue nuitamment à l'hôtel Okoumé palace, le point de sa tournée de campagne qui l'a conduit dans plusieurs provinces du Gabon, a constaté un journaliste de GABONEWS.

Cette conférence de presse qui a duré de 19 h 30 à 22 h20 minutes, s'est déroulée devant une poignée de journalistes et des militants (environ 2000) surexcités, après une altercation au carrefour Rio dans le troisième arrondissement, où ils sont passés en ‘‘vagues rouges'' pour rallier le lieu de la conférence.

D'entrée de jeu, M. Mamboundou a dénoncé « les entraves à la libre circulation de certains candidats à l'élection présidentielle », révélant qu'il a pu, avec l'avion loué par les militants, se rendre dans quelques provinces du pays. « Je présente nos excuses à ceux qui nous ont attendu en vain, car nous avons eu des empêchements ».

« Je n'ai pas pu accéder à Okondja où des jeunes ont érigés des barricades et brûlé des pneus sur la voie. Nous n'avons pas voulu insister, pour éviter l'affrontement », a déclaré le président de l'Union du peuple gabonais, soulignant qu'avant d'arriver aux barrages, il a croisé Jean Félix Mamalépot et ils se sont embrassés fraternellement.

« Je sais que c'est lui et Paul Toungui qui ont organisé la bande de voyous qui nous a barré la route », a-t-il martelé, poursuivant qu'à Franceville, ce sont des jets de pierres qui ont interrompu son meeting, six minutes son début.

« Nous avons vu un groupe de jeunes descendre de deux bus et se mettre à nous ‘‘caillasser''. Nous avons reconnu Antoile Yalandzèle et le neveu de Mamadou Tsoumou. C'est eux qui ont organisé les jeunes », a affirmé M. Mamboundou qui a précisé qu'il ne s'agit pas du Haut-Ogooué ou de tous les altogovéens, ni même de la famille de Bongo Ondimba, mais d'une poignée de « zélés » et « d'égarés ».

« Ils pensent que c'est en empêchant d'autres candidats de circuler ou de tenir leur meeting qu'il donneront du crédit au leur », a-t-il déploré.

Selon le patron de l'UPG, Moanda dans le Haut-Ogooué lui a réservé un accueil des plus chaleureux, « comme à Gamba, Tchibanga et le reste du pays, d'ailleurs ».

M. Mamboundou qui a déploré les évènements survenus peu avant, entre la police et ses militants, au carrefour Rio, a appelé au calme invitant ses militants à garder l'esprit de « la déferlante rouge ». « C'est le carton rouge que nous infligerons au candidat de la majorité, ça n'a aucun rapport avec la violence et le sang », a-t-il dit précisant que c'est aussi le symbole du sang de Jésus, car « il est chrétien et catholique ».

Pour lui, les agissements négatifs de ses militants, enregistrés ces derniers jours sont, par le fait de la causalité, des représailles, en réponse à « l'injustice » dont ils s'estiment être les victimes.

« Nous ne comprenons pas pourquoi, des élèves d'un lycée ont été autorisés à marcher alors qu'une décision du Ministre de l'intérieur a interdit les marches. Il n'y a pas deux poids deux mesures. Si l'interdiction c'est pour l'opposition seule, nous disons non ! », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Pierre Mamboundou a demandé à ses militants de retirer coûte que coûte leurs cartes d'électeurs, faute de quoi ils ne pourront jamais voté. Il a aussi demandé, à ceux qui ne s'étaient pas faits inscrire, de le faire, « sur les listes additives qui ont été ouvertes comme nous l'avons appris ».

Au sujet de la presse que ses militants ont essayé de chahuter, Pierre Mamboundou a rappelé à ses militants de ne pas se tromper de combat. « Les journalistes qui sont en face de vous font correctement leur travail, mais c'est leur chefs qui taillent sur mesure ou bloquent leur travail. Vous devez le savoir, évitez d'être ignorants », a-t-il lancé, précisant que tout militant de l'UPG doit connaître le triptyque ‘‘Union-Dignité-Responsabilité''.

Mais, a conclu Pierre Mamboundou, c'est le CNC qui fait mal son travail, car la majorité a monopolisé les médias, contrairement à ceux qui a été décidé par la même institution.

Pierre Mamboundou a donné rendez-vous à ses militants, samedi au carrefour ‘‘mythique'' de Rio pour le meeting de clôture de la campagne.