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Gabon D'abord
21 janvier 2007

Interview de Richard Moulomba

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Source: Mamboundou2005

l'interview de dimanche 14-01-2006 de Richard Moulomba, SG de l'UPG, il parle de Mengara, Mayila et de procédures juridiques en cours...

Richard Moulomba, bonjour et merci de répondre à notre rendez-vous hebdomadaire.

M2005, bonjour !

Quand est-ce qu’aura lieu le discours des vœux du Président de l’UPG, Pierre Mamboundou.

Le discours du président au peuple gabonais se fera en même temps que la cérémonie de présentation des vœux qui doit avoir lieu ce dimanche 21 Janvier.

Lors d’une récente interview, au sortir des élections législatives, vous avez parlé de personnes encore emprisonnés pro-UPG. Est ce toujours d’actualité ?

A la suite des évènements d’Awendjé, il demeure encore parmi les jeunes qui avaient été arrêtés, deux jeunes gabonais, qui ont eux été condamnés à deux ans. Ces jeunes dont l’appartenance a l’UPG n’est pas très clair, ont été arrêtés avec des armes à la main, aux Akébés. Contactés par les familles, nous avons mis nos avocats sur le dossier mais ils ont néanmoins pris deux ans. C’est d’ailleurs au cours de ce même procès qu’un de nos responsables avait lui été condamné à 4 mois. Ce dernier, alors qu’il allait a la chasse, avait été arrêté sur la route de Kango avec des cartouches de fusil dans la poche.

Concernant ces deux jeunes, ils sont a priori des sympathisants sans pour autant avoir leur carte d’UPG. Au niveau des Akébés, il y a eu des échanges assez vigoureux avec les forces de l’ordre, et ces deux jeunes avaient été alors incarcérés et condamnés.

Où en est le dossier de dédommagement de l’UPG suite à l’attaque d’Awendjé. Il y a deux mois environ, vous aviez parlé d’une avance de 100 millions sur un dédommagement proche du milliard. Depuis lors avez vous été mieux dédommagé.

Le dossier est toujours avec M. Lemboumba. De toute façon, c’était clair que le gouvernement n’avait pas du tout l’intention de nous dédommager comme on le voulait, et entièrement, avant les élections. Nous avons relancé M. Lemboumba mais il est souvent en déplacement donc nous attendons.

Pour revenir sur les élections présidentielles de décembre 2005, l’UPG avait déposé une plainte auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme à Banjul. Cette commission devait délibérer en fin 2006 à ce sujet après avoir entendu la défense du gouvernement gabonais, qu’en est-il exactement ?

Normalement la commission devait donc se réunir en décembre 2006, mais je n’ai pas eu de suite. Nous avons une équipe qui suit le dossier et qui d’ailleurs avait été nous représenter à Banjul. Cette session ordinaire de la commission aurait du avoir lieu en décembre, il faut que je me rapproche de l’équipe qui s’en occupe pour savoir si finalement le gouvernement gabonais a complété le dossier (dont les délais étaient au 30-06-06) et si cette cession ordinaire a finalement eut lieu en fin décembre 2006.

Quelles sont les chances que les décisions de cette Commission Africaine (cf. Interview du 23-07-06) ait un impact sur les résultats des élections présidentielles, plus d’un an après. Qu’attendez vous de cette commission ?

La Commission doit statuer sur la légalité de la Cour Constitutionnelle Gabonaise, par rapport aux conditions d’élections et de renouvellement des membres de cette Cour Constitutionnelle. Dans le meilleur des cas, la Commission Africaine jugera de l’inconstitutionnalité de la cour constitutionnelle. La plainte n’est pas relative aux élections présidentielles mais est implicitement relative à l’élection présidentielle. Si la cours constitutionnelle est inconstitutionnelle, cela veut dire que tous les actes posés par la Cour Constitutionnelle sont nuls depuis son inconstitutionnalité, y compris pour les élections présidentielles.

Mais cette même cour constitutionnelle vous avait donné raison pour les élections législatives et le cas Assélé/Bourobou Koumba, par exemple ?

Oui, mais même cette décision serait aussi remise en question du fait de son inconstitutionnalité. Tous les actes de la cour seront alors déclarés nuls et de nul effet, ce cas y compris.

Mais pensez vous que cela pourrait avoir un impact et que la Cour Constitutionnelle gabonaise puisse être alors obligée de démissionner suite à cette décision de la Commission Africaine des Droits de l’Homme ?

Si le gouvernement venait à faire la sourde oreille et à ne pas respecter l’avis de la Commission, pour nous, cette situation serait un argument supplémentaire auprès de la communauté internationale. Nous travaillons d’ailleurs sur ce point avec la Commission pour savoir qu’elles sont leurs moyens de coercition, dans ce cas précis.

Richard Moulomba, connaissez vous l’hebdomadaire satyrique Le Gri Gri International ? Une partie de son équipe de rédaction est parti en claquant la porte pour créer un nouveau journal satyrique uniquement sur le net : Bakchich Info. Ce journal a publié il y a près d’un mois un artcile intitulé : Au Gabon l’éternel retour.

Dans cet article, le journaliste de Bakchich insinue que Me Mayila a souvent joué les négociateurs et les transporteurs de fonds entre le pouvoir et Pierre Mamboundou en transitant par Mme Mamboundou en région parisienne (pour les fonds). Quel est votre point de vue sur cet article ?

En ce qui me concerne, je n’ai pas lu cet article mais je peux vous confirmer que Mayila a toujours eu de bonnes relations avec le président, et pas que d’aujourd’hui. Ils ont des liens de parenté même si il lui a déjà fait des coups bas, notamment en 1998 où Me Mayila avait monté une équipe qui était venue déclarer que Pierre Mamboundou leur avait donné des armes.

Par contre, je doute fortement que Mayila ait pu servir de courroie de transmission et etc, car personnellement je n’ai pas vu de modification de comportements de celui qui est avec moi (Pierre Mamboundou). Ca m’étonne. J’espère que ces journalistes savent de quoi ils parlent, mais moi, ça m’étonnerait fortement.

Récemment le président faisait peut-être allusion à ce genre d’articles puisqu’il disait qu’il fallait qu’on se prépare à attaquer (en justice) certains journaux spécialisés dans la diffamation. Ce qui n’était pas mon point de vue forcément et j’ai d’ailleurs tenté de l’en dissuader puisqu’on ne ferait que faire de la publicité à ce type de journal. Mais il n’est pas exclu que l’on aille en justice. Je considère quand même que ce genre d’article est grave car il sous entend que Mamboundou prend l’argent d’Omar ; c’est grave, c’est grave!

Concernant les rencontres de 2006 entre Mamboundou et Bongo, je ne pense pas que Mayila ait joué un rôle particulier.

A la question, Me Mayila joue-t-il les Missi Dominici entre le pouvoir et Pierre Mamboundou...

Concernant les rencontres de 2006 entre Mamboundou et Bongo, je ne pense pas que Mayila ait joué un rôle particulier. Je me souviens que la rencontre du 19-04 a été renvoyée plus de deux fois, parce que nous n’arriverions pas à convaincre le président à rencontrer Omar Bongo. Le président Mamboundou insistait pour que cette rencontre ait lieu au sein de l’Assemblée Nationale et pas ailleurs.

Mais compte tenu du fait que nous nous trouvions de plus en plus en position de faiblesse...

Je vous l’avais déjà dit dans une précédente interview, car d’un côté l’ambassadeur de la République Sud-Africaine commençait à manquer de diplomatie en nous faisant comprendre plus ou moins vertement qu’il ne voulait plus de nous au sein de son ambassade ; il fallait donc en sortir.

De l’autre côté ; les armes de Mba Ombame et d'Ali Bongo étaient pratiquement pointées sur nous, avec en prime, un peuple qui vaquait à ses besoins ordinaires, à ses boissons, et autres et qui ne semblait pas se soucier des problèmes rencontrés par Pierre Mamboundou et qui, de fait, l’affaiblissait dans les discussions avec le gouvernement. Bongo savait alors très bien que le peuple acceptait cette situation.

Sans oublier que le siège de l’UPG etait complètement fermé et cerné par des chars avec une centaine de policiers en armes; les responsables du parti quasiment sous surveillance et/ou vivaient dans une quasi clandestinité.

C'est cette situation qui nous amène, Philippe Tonangoye et moi, à dire au président qu’aller rencontrer Bongo est pour nous la seule voie. Le président accepte enfin le 18 au soir (vers 22-23h) l'argumentaire que nous déployons depuis deux, trois jours. Alors, qu’on me dise que c’est Mayila qui a joué ce rôle, j’en doute. Mais ce que je sais c’est qu’ils se sont toujours appelés. Alors qu’il ait joué un rôle particulier dans ce sens, je n’en sais rien, peut-être qu’il a "ajouté".

Je sais que personnellement, j’ai fait un tableau récapitulatif de la situation au président et qu’il fallait qu’on soit réaliste parce que sinon, le parti disparaissait, voilà. Et tout était fait pour qu’il disparaisse, et nous avec, y compris physiquement.

Quelle est la suite de la plainte de l’UPG dans l’affaire Mbanié ?

La Présidente du Tribunal, a qui on a transmis notre plainte pour saisir la Haute Cour de Justice, et qui est en fait la courroie de transmission, dans ce genre de procédure, nous met "en diversion". Elle nous a envoyé une lettre dans laquelle elle nous dit que notre plainte ne contient pas de « preuves ». Elle est entrain de faire une diversion dans ce sens qu’il ne lui appartient pas de faire une étude de fond du dossier. Elle confond, elle est une "courroie de transmission » et elle a mal lu la constitution. Le travail de la Présidente du Tribunal est de faire mettre, de saisir le Président de la République afin qu’il signe le décret de mise en place de la Haute Cour de Justice et sa constitution composée de magistrats et de parlementaires.

Ce n’est alors que cette Haute Cour de Justice qui demandera à l’étude (le conseil de l’UPG), des éléments de fonds, dont font parti les preuves, éléments lui permettant de statuer. Il n’appartient pas au Tribunal de demander les éléments de preuve. Ils doivent juste jouer leur rôle de courroie de transmission.

Pourquoi ne pas le lui avoir rappelé alors ?

Evidemment nos avocats lui ont écrit à nouveau en lui rappelant qu’il ne lui appartient pas de faire une étude de fonds, et donc qu’elle doit juste jouer son rôle.

Est-il possible d’avoir une copie de la lettre de la Présidente du Tribunal pour publication sur le site internet ?

Je vais demander à nos avocats pour qu’on puisse alors vous l’envoyer, pour publication. Déjà elle s’en est pris aux avocats parce que cette lettre s’était retrouvée dans un journal gabonais. De toute façon, comme cette lettre a déjà été publiée, on peut donc la reprendre sans soucis sur M2005 .com.

Et l’inéligibilité de Philippe Tonangoye, que s’est-il passé exactement a Bouee?

C’est un règlement de compte à Bouée. Il n’y a pas eu une quelconque casse d’urnes à Bouée. Et de plus nous avons envoyé un huissier pour aller enquêter sur place là-bas. Le préfet de Bouée a d’ailleurs confirmé qu’il n’y a jamais eu de casse d’urnes et que les élections se sont très bien passées dans l’Ogouée Ivindo ; ce sont ses termes. Pour résumé, on a donc inventé une histoire à Philippe Tonangoye. Nous avons fait un recours pour annuler cette décision de la Cour Constitutionnelle.

D’autre part, il n’appartient pas à cette cour d’attribuer des punitions ou quoique ce soit. Elle est entrain d’aller au-delà de son rôle. S’il y a eu casse d’urne, c’est au Tribunal de Droit Commun de sévir conformément à la loi, et pas à la cour constitutionnelle de le faire. Et pour le cas d’espèce, il n’y a jamais rien eu dans ce sens.

Nous avons tous les PV et toutes les preuves pour montrer que il n’y a pas eu casse d’urnes. Mieux, nous avons le document signé par la Cenap qui fait l’inventaire de tous les matériels de vote qui ont été utilisés dans l’Ogouée Ivindo et particulièrement à Bouée, et qui prouve que tous les matériels de vote utilisés à Bouée, ont été renvoyés à Libreville. Nous avons le recensement, numéros d’urnes par numéros d’urnes, bureaux de votes par bureaux de votes.

Nous avons le PV de recensement signé par le Président de la Cenap de Bouée et contresigné par le préfet et qui a été établi après le vote.

On se demande à quel moment, ces urnes ont été cassées. Est-ce que c’est dans la voiture qui a transporté ces urnes jusqu’à Libreville ? Au quel cas, c’est un acte post-électoral. En réalité, je crois, que c’est un règlement d ecompte. Il semblerait qu’ils ont énormément de comptes à régler dans l’Ogouée Ivindo, et on veut éliminer d’avance notre candidat, Philippe Tonangoye, à la fois pour les législatives, que les locales ou les sénatoriales. Ils ont là-bas, des calculs deja tout faits.

Ou en sont les projets de journaux, de radio ou de TV du parti ?

C’est le statu quo, il n’y a pas grandes choses qui rentrent. C’est moi qui gère ses dossiers. Jusqu’à présent nous avions enregistré des participations entre 400 à 500 mille francs. Je pensais que les internautes devaient nous aider en partie…

Mais où sont passé les cent millions de l’avance de dédommagement ? Les internautes veulent bien participer mais ils ont besoin de savoir où va leur argent et qu’ils ne son pas floués.

Ces cent millions ont en grande partie été utilisés lors de la tournée interprovinciale du président Pierre Mamboundou. Vous savez que la rencontre du 19 a quand même perturbé et désaxé beaucoup de gens. Il fallait donc cette tournée explicative.

L’autre partie a été utilisée dans les élections législatives.

Pour nous, actuellement, la stabilité du siège est la priorité ; nous sommes toujours locataire. Pendant les périodes les plus troubles de cette année 2006, nous avons eu la chance que la propriétaire n’ait pas cédé aux intimidations. Cela ne vous exempte pas de nous aider financièrement. Il faut que les internautes jouent un rôle aussi bien matériel que financier.

M. Moulomba, les Gabonais veulent bien participer mais pour participer ils exigeront en contrepartie une clarté dans les comptes de l’UPG, ainsi que son budget de fonctionnement par exemple. Quelles sont vos entrées pour 2007 ? Quelles sont les dépenses de 2007 ? Sur quel pourcentage pensez vous les satisfaire en terme de niveau de fonds que vous pouvez atteindre ?

M2005, les cotisations mensuelles ne dépassent même pas 300 000 alors que nous avons un siège qui nous coûte près de 900 000 mensuels. De quel type de document vous avez besoin pour inciter les internautes à cotiser, à participer ? Avez vous besoin d’un plan des besoins, avec une présentation Entrées-Dépenses ? Aujourd’hui, nous n’avons rien du tout en terme de moyens financiers. Nous pouvons faire un document pour bien montrer la situation du Parti.

Par rapport à notre budget, je ne pense pas que nous puissions même couvrir 20%. Nos donateurs ne sont pas du tout réguliers. Nos charges pour le siège tourne autour de 1 million par mois avec l’eau et l’électricité ; et ce sans compter le reste du fonctionnement (bureautique et autres). Avec 300 milles de cotisations, on a donc déjà un manque à gagner de 700 000.

Mais vous avez eu 8 députés fermes ? Ils peuvent participer ? Nous avons besoin d’un prototype de budget dans tous les cas?

Les députés cotisent à raison de 150 000 mensuels. Concernant le budget, je vous en fais un dans la semaine…

Richard Moulomba, l’actualité économique est "trustée" par la naissance de Gabon Airlines. Air Gabon est mort. Gabon Airlines est vivant. Quel est le point de vue de l’UPG quand on sait que Gabon Airlines a récupéré les mêmes droits que la défunte Air Gabon ?

C’est gênant, c’est une affaire de famille. Air Gabon est mort. Et on a alors entendu qu’une famille, la famille Bongo a sorti 3 milliards pour créer Gabon Airlines. Ce qui est gênant c’est qu’on a une expertise qu’on a perdu et envoyé dans la rue, comme ça, sans même qu’ils aient été tous dédommagés ( les anciens d’Air Gabon).

Les indiscrétions disent que cette société sera dirigée par Anicet Bongo.

Non c’est plus Christian Bongo, d’après quelques articles que nous avons repris sur le site.

D’accord Christian Bongo ? La famille Bongo en tout cas ! Entre Christian et Anicet, je ne sais pas trop. Christian, c’est celui qui est à BGD ?

Oui, à la BGD et à Atlantique Télécom (les téléphones portables) !

Je ne vois pas comment il va faire pour être à la fois à la BGD et à Gabon Airlines. On a l’impression qu’on a tué la poule du voisin pour mettre sa poule à la place ! Voilà ! C’est une chose a voir de plus prêt avant de se prononcer…

Comme on est dans les gros montants, je vous pose la question à 3 milliards. Qu’êtes vous allé faire lors de votre dernier entretien au Bord de mer, en l’espace de deux semaines ?

C’est très simple. Jeudi, il voulait nous voir pour nous proposer de rentrer dans son gouvernement. Nous sommes donc aller pour entendre sa proposition. Le jeudi suivant nous sommes repartis pour lui donner notre réponse. Et la réponse c’est Non. Nous ne pouvons pas accepter. Le PDG jouit d’une majorité suffisante pour gouverner seul.

Mais vous avez dit, par l’entremise de Philippe Tonangoye, que vous ne fermiez pas la porte ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? (question posée par un internaute)

Non ! On lui a prêté des mots. Il n’a jamais dit ça ! On n’en a discuté hier. Il dit n’avoir jamais discuté avec un journaliste. On lui a prêté des mots qu’il ne reconnaît pas. Il ne reconnaît pas ça.

Mais pourquoi vous ne l’avez contesté par la suite ?

Il faut vivre au Gabon. C’est la réalité. On ne peut pas passer son temps à contester et à demander un droit de réponse qu’on nous refuse. Mais moi, je me suis battu avec les gens de la Presse, Monsieur. Il faut vivre au Gabon. Vous vivez dans la clim’ là-bas sous la neige. C’est bien mais les réalités au Gabon sont autres. Je ne peux pas me lever pour aller dire que ce que vous avez lu à l’Union, c’est faux. Ca fait partie de la banalité. Et qui vous entendra ? Qui vous accordera une antenne ? Et en général, quand c’est comme ça, c’est qu’il y a des couloirs qui ont voulus que ce soit comme ça. Personne ne vous fera passer l’opposé de ça. Ils ont voulu faire passer une infos et ils veulent que ce soi celle là qui reste dans la mémoire collective. Si tu veux faire passer le contraire, ils ne vont pas être d’accord avec vous.

Vous avez eu 8 députés sur 120 à l’Assemblée Nationale. Pensez vous que cela mérite même d’y assister ? Quel poids auriez vous à 8 contre 112.

C’est vrai que sur le plan de la quantité, il n’y aucun poids, ça c’est sur. Mais sur le plan de la qualité disons que cela fait une tribune. C’est une tribune supplémentaire pour faire passer nos idées, nos discours. N’oublions pas que les débats à l’assemblée nationale sont retransmis en direct. C’est donc déjà une tribune importante. Et de plus ils sont ouverts au public.

C’est vrai que sur le plan de la quantité en y ajoutant la mécanique politique, c’est perdu d’avance. Ca c’est clair ! C’est beaucoup plus par rapport à la qualité des débats et des tribunes. Il faut voir ici, la partie tribune supplémentaire, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Une rumeur persistante dit que Mamboundou vit au Méridien au "frais de la princesse", ou du Roi, plutôt. Une suite où le champagne coule à flot. Qu’en est-il exactement ?

Pour ceux qui sont au Gabon, ils peuvent le vérifier et constater que Pierre Mamboundou ne vit pas dans une suite du Méridien. Ceux qui veulent savoir où vit Pierre Mamboundou, le savent. Ceux qui veulent être au siège à tout moment, ils le savent. Les gens viennent au siège.

Jamais, jamais, jamais, trois fois jamais. Mamboundou n’a jamais dormi au Re-Ndama ! Il ne peut pas ! Mais enfin, vous pensez qu’il peut dormir au Méridien et qu’on vienne le zigouiller le lendemain ? Le soir même, dans la nuit pendant le sommeil ! Le Secrétaire Général met au défi quiconque prouvera que Mamboundou a dormi au Re-Ndama une seule nuit, pas dix. Un seul jour. Et je peux même mettre de l’argent dessus !

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Richard Moulomba: Jamais, jamais, jamais, trois fois jamais. Mamboundou n’a jamais dormi au Re-Ndama ! Il ne peut pas ! Mais enfin, vous pensez qu’il peut dormir au Méridien et qu’on vienne le zigouiller le lendemain ? Le soir même, dans la nuit pendant le sommeil ! Le Secrétaire Général met au défi quiconque prouvera que Mamboundou a dormi au Re-Ndama un seul jour, pas dix. Un seul jour. Et je peux même mettre de l’argent dessus ! Je mets de l’argent dessus.

M2005: Depuis déjà de longs mois, nous vous avions demandé de pouvoir publier l’agenda du Président Pierre Mamboundou sur le site, cette requête est restée lettre morte. Pour 2007, aurions nous la chance de recevoir une réponse positive ?

RM: Oui en effet, je vous avais déjà promis cela. Il faut que je fasse l’effort de voir avec son cabinet dans quelle mesure on pourrait vous transmettre cette information régulièrement. L’un des légers problèmes qu’il y a à ce sujet c’est que les rencontres qui se font, là il faut que les internautes le comprennent, avec certaines personnes se doivent de rester confidentielles. Ces personnes de tout bord, ne souhaitent pas forcément que cela devienne public.

En un mois, Mamboundou fait, une sortie publique alors qu’entre temps il y a énormément d’audiences et de visites. Dans ce lot, 90 % des gens ne veulent pas que cela soit connu publiquement. On risque alors d’avoir un agenda quasiment vide ?

M: L’objectif  n’est pas de publier l’intégralité de son agenda puisque c’est évident qu’il y a une bonne partie qui doit rester confidentielle. L’objectif c’est d’avoir les grandes lignes, les grandes rencontres prévues avec les électeurs, par exemple, ou encore les interventions des députés de l’UPG prévues à l’Assemblée Nationale, pour que les électeurs soient prévenus et puissent être en masse à ces rendez-vous.

RM: Ok, je vais voir ça va avec le cabinet, en fonction peut être du volume et s’il n’en voit pas d’inconvénients. Par contre, moi je te demande une chose.

Primo, j’ai envie de répondre au Dr Mengara sur un certain nombre d’insanités écrites depuis un certains temps. Je voudrais que tu me les décortiques et que pour dimanche 21-01, on ait un entretien d’une heure – une heure et demie, mais qui soit transformé sous forme de questions en réponse à Mengara. Décortiques moi entièrement tous ses différents sujets et transformes les moi en question et comme ça, on aura, un entretien à cœur ouvert avec le Secrétaire Général qui répond à Daniel Mengara.

Parce que c’est un bonhomme (Daniel Mengara) qui assis dans un bureau et qui a même peur de mettre pied ici (à Libreville), parce qu’il pense être tué à tout moment, je pense qu’il faut qu’il ait quand même un minimum de respect pour les gens qui sont ici et qui se battent chaque jour sous le soleil.

Et pour un bonhomme qui a un hamburger à la main, et un coca, entrain de pianoter sur un ordinateur, et qui reçoit des subsides d’un Mba Obame, parce que nous avons des traces. Il faut qu’il arrête ! Il faut qu’il arrête ça ! Il faut qu’il arrête de mener les gens en bateau. Il faut qu’il arrête sa définitivement. Qu’il joue le jeu de Mba Obame, ça c’est son problème ! Mais, qu’il arrête de penser que la politique, sa politique, le jour où il a décidé de créer son parti, il n’a pas décidé de le créer en se mettant sur le dos de quelqu’un.

Il créé un parti avec des objectifs qu’il doit tenter d’atteindre chaque jour. Et je pense que finalement son parti sert beaucoup plus à insulter et dénigrer les gens qu’à servir de parti et donc à aider le peuple. Il faut qu’il sache où est sa place car j’ai l’impression que sa place est dans l’injure et l’invective envers d’autres partis politiques plutôt que se concentrer à faire le devoir que doit faire un parti politique qui a décidé d’être créé librement.

M: Une autre question, Pierre Mamboundou a-t-il vraiment dit à la presse, le devenu célèbre, « L’UPG avisera » ?

RM: On (la Présidence gabonaise) nous appelle, nous ne savons pas de quoi il s’agit. Donc jeudi 04-01, nous allons le (Omar Bongo) rencontrer et nous parlons d’un ensemble de problèmes et notamment des élections, nous nous insurgeons contre la façon de faire. Et finalement, nous en venons au fait ; il nous dit « Voilà, j’ai besoin de vous au gouvernement ! ».

Mais Monsieur (M2005), c’est une question, même si nous nous y attendions, c’est une chose que nous ne sommes pas sensés avoir préparé. Et donc quand nous partons, nous lui disons que nous avons compris mais que nous avons une équipe, nous avons des militants et nous allons les consulter.

Quand on sort, la presse nous demande ce qu’il en a été.

- Est-ce qu’on vous a proposé… ?

- On nous a fait des propositions ! disons-nous.

- Mais que répondez vous ?

- Mais écoutez, nous n’avons pas répondu au président de la république. Ce n’est pas à la presse que nous allons répondre !

Nous avons donc dit à la Presse que nous lui avons dit que nous aviserons, ce que nous avons répéter à la Presse. On nous a fait la proposition mais nous aviserons. « Nous aviserons » ça signifie quoi ? Que nous répondrons en son temps dès que nous aurions étudié la question ! Ce n’est pas ça en Français ? Je ne sais pas ce que cela a pris comme autre interprétation. Nous avons bien dit que nous aviserons. C’est-à-dire que nous sommes repartis chez nous et pris en compte ce qu’ils nous ont dits. Nous allons nous concerter et donner le moment venu la réponse que l’on aura arrêté.

Et nous avons avisé puisqu’une semaine plus tard nous sommes partis au même endroit pour lui donner notre réponse.

M: Monsieur le Secrétaire Général de l’UPG, merci pour cette entretien. Avez vous un autre point que vous souhaiteriez ajouté ou mettre en exergue ?

RM: A priori non, le point que je voulais mettre en exergue, c’est celui de Mengara, par ce que j’ai lu énormément d’insanités et j’estime que quand un parti politique, quand des gens décident de créer un parti politique, ils ont des objectifs et si 90% de votre temps c’est pour dénigrer Paul, Jacques et Jean. Je ne sais pas qu’elle sa cible finalement. L’objectif de la création de son parti, ce n’est ni Pierre Mamboundou, ni l’UPG ? Il faut qu’il ait des objectifs, un programme, des dates à poser chaque jour qui lui permettent de gagner du terrain chaque jour. Et surtout il faut qu’il arrête de verser dans l’invective, sinon nous allons voler bas. Je souhaite vraiment que tu prépares et organises cette interview à ce sujet. Il faut que Daniel Mengara arrête.

M: Ultime question, depuis combien de temps Mamboundou est au Gabon et depuis combien de temps il n’a pas vu sa famille ? Peut-il sortir du pays ?

RM: Pierre Mamboundou est au Gabon depuis 1993, et depuis 1989, il n’a pas vu sa famille. Il a un passeport depuis décembre 2005 mais nous craignons, avant et après les élections présidentielles, qu’en sortant il ne puisse plus rentrer. Nous attendons donc qu’il prenne son écharpe (et soit installé à son poste d’élu) pour pouvoir organiser une sortie sur l’internationale, même si cela demande beaucoup d’argent.

Vous allez à l’extérieur nous aider à mobiliser les fonds pour son voyage (je l’espère). Dès que nous serons intronisés le 24-01 à l’Assemblée Nationale, date de la première cession, €nous allons nous atteler juste après à préparer ce voyage.

M: Richard, comment dois je à présent vous appeler, Monsieur le Député ? Monsieur le SG?

RM: (Rire) Non, appelle moi comme tu veux. C’est sans protocole.

M: Merci, Richard Moulomba et rendez vous dimanche 21-01.

RM: Merci, M et bon dimanche.

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