Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gabon D'abord
22 avril 2007

FRANCE-AFRIQUE: La fin d’une certaine histoire

source: Sud Quotidien  

Demain dimanche 22 avril, la France choisira les deux candidats qui devraient s’affronter pour un second tour le 6 mai prochain. Ce premier tour de la présidentielle dont la campagne houleuse a été clôturée hier, vendredi 20 mars, a cela de particulier qu’elle semble encore plus ouverte que sa devancière du 21 avril 2002 avec son parfum de scandale électoral qui a mis fin à la carrière politique brillante de Lionel Jospin, suivi quelques jours plus tard, du plébiscite de Jacques Chirac contre son adversaire inattendu, Jean Marie Le Pen.

Un plébiscite de fin règne pour clôturer la fin d’une génération d’hommes politiques qui ont fait leur temps. Voilà la leçon du scrutin de mai 2002. On n’osait pas y croire, mais les 80% obtenus par Jacques Chirac au détriment de Jean Marie Le Pen, sonnait mal dans les oreilles de certains Français obligés de se débarrasser d’un candidat au profit d’un autre. La présidentielle de cette année, par rapport à sans devancière, est encore plus ouverte parce que deux hommes Nicolas Sarkozy (Ump) et François Bayrou (Udf) et une femme Ségolène Royal (Ps) devraient se partager les suffrages les plus importants au détriment sans doute d’un Jean Marie Le Pen toujours là, mais qui a vu son discours, approprié par presque tous ses adversaires du moment. La France semble avoir opté pour le changement d’hommes et de femmes quoi qu’il arrive.

Un changement d’homme et d’époque

Près de cinquante ans
après les indépendances, africaines, beaucoup, dans les rapports avec les dirigeants français qui ont fait l’histoire récente des ex-colonies, ont changé. La première nouveauté de cette élection-là vient du changement de générations avec le départ du dernier nabab, Jacques Chirac, ami de certains dinosaures de la vie politique africaine au pouvoir depuis la fin des années 1960 et qui s’accrochent encore. Ils ont nom Omar Bongo du Gabon et Paul Biya du Cameroun pour l’Afrique francophone. On peut citer aussi dans le monde arabe et le Maghreb, le président Ben Ali de Tunisie et les héritiers de Hassan II, garant de la monarchie marocaine.

Aujourd’hui, que ce soit François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ou encore Jean Marie Le Pen qui gagne la présidentielle, la France devrait changer d’époque dans ses approches diplomatiques et politique du continent, mais également avec le monde. Une génération d’hommes politiques tant en France qu’en Afrique, s’en va. Une autre arrive. Plus jeune, plus responsable, plus au fait des affaires de bonne gouvernance. Çà change du coup, les rapports entre l’ancienne métropole et les anciennes colonies d’une part, mais encore entre les pays de la Françafrique.

Depuis les régimes de Guy Mollet dans les années 50 en passant Pierre Mendez France jusqu’à De Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand et Jacques Chirac, la France a été très présente en Afrique tenant à bout de
bras certains régimes de dictature, corrompus et caractérisés par l’absence de démocratie. Toutes choses à quoi on peut ajouter un certains nombre de scandales et de dérives qui ont contribué à affaiblir les positions françaises en Afrique de l’Ouest et dans le centre du continent.

La France d’abord…

Au delà du débat politique interne qui a été parfois violent et houleux, la France et ses leaders actuels ont choisi la France au lieu d’aller se jeter dans les mares boueuses du Zambèze et de l’Afrique. La France d’abord… « de toutes nos forces », pour paraphraser le candidat François Bayrou, là est l’enjeu.

Avec Ségolène Royal , Nicolas Sarkozy ou François Bayrou, ce sera avant tout la lutte contre les discriminations, le chômage, les problèmes de l’école et des enseignants, la recherche, le logement, l’
immigration clandestine qu’il faudra stopper ou réduire à tous les coups. Voilà les vrais sujets. Tous les ont abordés avec leurs limites et leurs promesses. Mais, à court d’argent et très endettée, la France va se barricader sur ces questions là, même si c’est l’extrême gauche qui arrivait au pouvoir.

Les équations sont nombreuses sur cette question parce qu’aussi la France n’a plus le moyens de recevoir tous les ressortissants des pays de l’Union européenne qui le désirent surtout ceux de l’Est après l’élargissement de l’Union à 27 pays dont la Pologne, le Bulgarie, la Hongrie... Elle ne pourra non plus recevoir quelle que soient les promesses, tous les immigrés venus d’Afrique. La vérité est dite aussi sur ce point. Et dès son arrivée au pouvoir le 6 mai, le prochain président de la République française qui sortira vainqueur de ces deux matches du premier et du second tour, devrait hériter de ces dossiers brûlants auxquels on peut ajouter un dernier qui n’est pas une mince affaire, la gestion des banlieues, après les émeutes de l’année 2005 qui ont failli ébranler les bases de ce qui a fait jusque-là la réputation de la France : une certaine tolérance et une bonne qualité de vie.

Publicité
Commentaires
L
Ce qui se passe en france,interpelle l'Afrique francophone.Ce pays qui apparaît comme la mère du continent,s'engage une fois encore vers le chemin du changement d'homme à la tête de l'état françcais.Les Africains en ont pris acte.Mais là ou le bât blesse,c'est ce cautionnement que la métropole apporte aux dictateurs,ceux qui s'accrochent bec et ongle au pouvoir le cas du gabon.Cette france se devoue à protèger les systèmes vomis par les populations,fait bien chez elle!<br /> Nous espérons que le retour de l'UMP aux affaires,avec la nouvelle classe dirigéante:Mr Sarckozy les choses vont peut-être bouger chez-nous au gabon.
Publicité
Gabon D'abord
Derniers commentaires
Publicité