Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gabon D'abord
27 juin 2007

A vous dictateurs africain

source: Sylvain Ndong

         A vous dictateurs africains,
      
    
       Vous qui aviez fait et faites encore malheureusement
    le choix, au détriment de vos propres peuples, des
       réseaux d'intérêts maffieux, qui vous aident à vous
        maintenir au pouvoir contre une main basse
        perpétuelle sur nos richesses nationales.
      
        Vous devez vous souvenir que de tout temps, de toute
       époque, dans l'histoire de vos aînés dictateurs, et
        auxquels la plupart d'entre vous ont succédé, ce
         sont ces mêmes réseaux d'intérêts tel la
         Françafrique, qui ont toujours fini par les trahir
         ou tout simplement lâché, au moment où leur utilité
        arrivait à son terme. Ce sont donc ces mêmes
      réseaux, que vous servez assidûment aujourd'hui, qui
         vous lâcheront demain aussi, quand votre tour
         viendra, comme nous le rappelle ici l'histoire :
    
      
      Léon Mba (Gabon) trahi
     par la Françafrique en novembre 1967
      
       Bedel Bokassa (Centrafrique) lâché par la
       Françafrique en septembre 1979
           Ahmadou Ahidjo (Cameroun) trahi par la
        Françafrique en avril 1982
       
       Goukouni Oueddeï (Tchad) lâché par la
        Françafrique en juin 1982
      
     Hissène Habré (Tchad) lâché par
       la Françafrique en décembre 1990
            Juvénal Habyarimana (Rwanda) trahi par la
      Françafrique en avril 1994
      
        Mobutu Sese Seko (Zaïre) lâché par la
         Françafrique en mai 1997
   
       La seule exception parmi ces « héros nationaux »
étant celle d'Abdou Diouf (Sénégal), qui a eu
       l'intelligence et le courage d'accepter le verdict
     populaire des urnes en mars 2000. Et c'est ce
      courage, volte-face inespéré et salutaire de
     dernière minute, qui lui permet d'être remercié
        (pour beaux et loyaux services envers la
       Françafrique) depuis cette date et jusqu'à ce jour,
       comme secrétaire général de la Francophonie. Même si
       il faut tout de même vous signaler que malgré cela,
      son passé de dictateur n'a pas totalement été
        effacé, en témoigne la récente et humiliante fouille
         corporelle, malgré son titre de secrétaire général,
        qu'il a subit dans un aéroport canadien en mai 2006.
        Comme on dit, la réinsertion dans la société des
       honnêtes gens, d'anciens dictateurs ou condamnés, ne
         sera toujours pas chose aisée !

      J'espère que vous, messieurs Omar Bongo et Sassou
       N'guesso, les deux prochains dictateurs à être
       éjecter par la Françafrique votre ancienne amour
    contre nature - en témoignent toutes les plaintes
que cette dernière n'a cessé de « laisser passer » à
      votre encontre à Paris tout au long de ce mois (du
       jamais vu) - allez avoir l'ultime sagesse (avant que
        d'être lâchés dans le vide comme des épaves vous
       aussi) de vous retourner enfin vers vos peuples
        respectifs, pour faire le choix de la Patrie, de
       l'amour national, de l'intelligence et du réalisme
        politique, qui consiste à laisser le bénéfice de nos
    richesses à ceux envers lesquelles elle reviennent
     au premier chef, c'est-à-dire votre peuple.
   
      Toute obstination et tout orgueil seraient de nature
       à accréditer un aveuglement et un manque
      d'intelligence aberrants, qui poussent leur malade à
        faire le choix de tourner la tête contre le sort
       inéluctable qui vous est réservé même quand « vous
      vous en sortez », et que subit en ce moment-même
      votre compère du Libéria Charles Ghankay Taylor,
      dans les geôles du tribunal international de La
      Haye.
 
         L'avenir ne vous appartient pas chers messieurs.
       L'avenir appartient à votre peuple, qui reprendra
       quoi qu'il en soit la destinée de ses terres en
        main. Si il vous reste un minimum d'intelligence, au
        mieux vous finirez comme Diouf, au moyen comme
  Taylor, au pire comme Sese Seko ; car il n'y a que
        ces trois itinéraires dans la marge d'action et le
        parcours qui vous reste. Et pour être tout à fait
    honnête avec vous, messieurs, parmi ces trois
        possibilités, il n'y a qu'un seul qui ait un avenir
        : celui qu'a emprunter Diouf, qui a su faire le
      choix de l'alternance politique imposée par la
  transparence des urnes, afin d'échapper à la mort
       anonyme de Mobutu ou à l'humiliation de Charles

   J'espère que mon message vous parviendra.
        Votre compatriote,
      Sylvain Ndong

Publicité
Commentaires
G
j'espère surtout qu'ils auront l'intelligence d'aimer leurs pays un jour....
Publicité
Gabon D'abord
Derniers commentaires
Publicité