Gabon : Les militants de l'UPG voulaient manifester contre la vie chère au Gabon, selon le Secrétaire général de ce parti
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Les militants de l'Union du peuple Gabonais (UPG, opposition radicale) ont voulu manifester samedi en milieu d'après-midi, à Libreville, « contre la vie chère au Gabon », a déclaré à GABONEWS le secrétaire générale de ce parti, Richard Moulomba reconnaissant que la manifestation n'a pas été autorisée. « Nous avons adressé un courrier au ministre de l'intérieur, pour l'informer de notre démarche comme la loi l'impose, mais il a répondu négativement », a expliqué M. Moulomba qui a poursuivi que « nous avons trouvé cela comme ‘‘deux poids deux mesures'' puisque le 12 mars dernier, les militants du parti au pouvoir ont marché (le PDG célébrait son 38è anniversaire à travers un défilé, ndlr) ». Samedi en milieu d'après midi, de nombreux jeunes, se réclamant de l'UPG ont érigé des barricades dans le quartier Dragon (3ème arrondissement) et brûlé une voiture neuve de marque Peugeot, alors qu'à 100 mètres de là, au Carrefour Rio, d'autres tentaient de bloquer la circulation routière. D'autres encore ont dressé des barrages au PK 5, avant d'être dispersés par la police d'intervention. « Les manifestants ont jetés des cailloux sur les policiers alors que ceux-ci lançaient des grenades lacrymogènes dans l'autre sens », ont expliqué des témoins. Ils ont aussi rapporté que certains de ces jeunes affirmaient obéir à l'appel, lancé aux Gabonais par Pierre Mamboundou candidat malheureux à la dernière élection résidentielle, de « descendre dans les rues pour défendre leur victoire électorale volée par le pouvoir ». L'UPG n'a pas indiqué si des militants ont été interpellés. Cependant, plusieurs militants ‘‘surchauffés'' se sont regroupés devant le siège du parti, après l'intervention de la police. Le carrefour Rio réputé être la ‘‘citadelle imprenable'' de l'opposition radicale a été en janvier dernier le point de départ de quelques manifestations violentes post-électorales qui se sont soldées par l'incendie des stations service du PK 5 et du PK 6. M. Mamboundou après s'être autoproclamé vainqueur du scrutin présidentiel des 25 et 27 novembre dernier, refuse toujours d'admettre qu'il a perdu l'élection. Il a affirmé samedi dernier dans une conférence de presse, que le contentieux électoral né de la dernière élection présidentielle « n'est pas encore vidé ». Il a annoncé son intention de recourir à la commission de l'Union africaine (UA) pour obtenir « justice ». Les résultats officiels du scrutin confirmés par la Cour constitutionnelle donnent M. Mamboundou perdant avec 13,57% de suffrages loin derrière le président Omar Bongo Ondimba, « brillant vainqueur » avec le large score de 79,18%. La Cour constitutionnelle, statuant en dernier ressort, a rejeté les recours en annulation de ces résultats, introduits par les candidats malheureux Pierre Mamboundou (UPG) et Zacharie Myboto (indépendant). « L'élection est terminée », avait martelé le président Bongo Ondimba le 19 janvier dernier lors de sa prestation de serment, invitant les Gabonais à se mettre au travail. |