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Gabon D'abord
7 janvier 2007

Kagame appelle à une coalition "pour contrer" les adversaires de l'Afrique

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Source: le devoir  

De nombreux chefs d'Etats africains dénoncent désormais ouvertement la "création et l'exploitation" de conflits en Afrique par les puissances étrangéres.

De nombreux chefs d'Etats africains dénoncent désormais ouvertement la "création et l'exploitation" de conflits en Afrique par les puissances étrangéres.

Le président rwandais Paul Kagamé a appelé à la formation d'une coalition de pays africains pour "contrer tout adversaire anti-africain", notamment la France, dans un entretien paru vendredi dans plusieurs journaux ivoiriens.

"Mon point de vue est très clair. Nous devons former une coalition pour contrer tout adversaire anti-africain auquel nous sommes confrontés, qu'il s'agisse de la France ou de tout autre adversaire", a déclaré M. Kagamé à plusieurs quotidiens ivoiriens.

"Bien évidemment au nombre de ceux qui affichent des attitudes anti-africaines figure la France", a ajouté le président rwandais dont les propos sont rapporté par des journalistes rentrés d'un séjour d'une semaine aux pays des milles collines.

Il a également appelé à une collaboration inter-africaine pour la résolution des différends et la construction des Etats du continent noir.

"Nous devons collaborer davantage, travailler ensemble pour résoudre les problèmes auxquels notre continent est confronté et demander à nos partenaires d'être non des maîtres, mais des partenaires", a-t-il ajouté.

Le président rwandais a annoncé qu'il se rendrait prochainement en Côte d'Ivoire pour une visite qui "doit être appréciée d'un point de vue purement positif et non interprétée comme une visite qui vise à nuire à un adversaire quelconque".

Le Rwanda est en crise ouverte avec la France avec lequel il a rompu récemment ses relations diplomatiques après la recommandation du juge Jean-Louis Bruguière de poursuivre M. Kagamé pour sa "participation présumée" à l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994.

Paris et Abidjan entretiennent des relations difficiles. Paris est accusé ouvertement de couvrir les rebelles et d'empêcher la réunification du pays en installant ses 3.500 militaires aidés par 7.000 Casques bleus sur une bande coupant ainsi le pays en deux parties (nord et sud), et en instrumentalisant le conseil de securité de l'Onu.

VOICI l'INTEGRALITE DE L'INTERVIEW PRESIDENT RWANDAIS PAUL KAGAME

Monsieur le Président, votre pays se relève petit à petit des évènements douloureux qu’il a vécus; je veux parler du génocide qui a fait près d’un million de morts.
Douze ans après ces évènements douloureux et 6 ans après votre accession au pouvoir, comment se porte le Rwanda aujourd’hui?

Bien, nous demeurons convaincus que le peuple rwandais ne mérite pas ce qui lui a été donné de vivre, et nous croyons fermement que ce peuple vaut nettement mieux que l’image que le précédent régime a fait répandre de lui. Ce peuple mérite un meilleur avenir et il a les moyens d’y parvenir. Nous encourageons donc nos concitoyens à aller de l’avant, à tirer des leçons du passé (aussi douloureux soit-il). La détermination des Rwandais a donné lieu à des progrès considérables en termes de dépassement des difficultés liées à la tragédie qu’a vécue notre nation.

Monsieur le Président, la séparation des pouvoirs est une réalité aussi bien au Rwanda qu’en France. Pourquoi avoir rompu vos relations diplomatiques avec la France dans une affaire qui relève de la justice au plan strict?

Cette question ne concerne en rien la justice. Pour une bonne compréhension du problème que pose ce juge français (Jean-Louis Bruguière, ndlr), il faut avoir une bonne connaissance de toute l’histoire. Il s’agit plus de politique qu’autre chose; il s’agit de l’implication ou non de la France dans la tragédie du Rwanda, le génocide.
Il est à mon sens très important de situer le débat dans le contexte international et de comprendre qu’il s’agit de toute la problématique de la juridiction internationale. Il ne s’agit pas seulement de la France d’une part et du Rwanda de l’autre, mais plutôt d’un problème d’équité entre les nations du monde. Le Rwanda et l’Afrique, de manière générale, ne semblent pas avoir la même valeur que les autres nations du monde. Par conséquent, la justice apparaît comme ayant moins de valeur quand il s’agit du Rwanda ou de l’Afrique que pour les autres nations du monde. Pour illustrer mon point de vue, je ferai référence au génocide rwandais dans lequel a péri un million de personnes. Pour ce juge français, ces personnes (un million de Rwandais tués) sont beaucoup moins importantes que leur ami Habyarimana (qui certes était Rwandais) et moins importantes que les cinq membres de l’équipage français qui ont péri dans l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana, qui a été abattu et pour lequel les responsabilités semblent ne pas être encore clairement situées, étant donné qu’il n’y a pas eu d’enquêtes ouvertement menées ou du moins que l’on n’a pas fait connaître les coupables, quoiqu’à notre niveau, les responsabilités soient établies.
Par ailleurs il se pose un problème beaucoup plus dangereux: un juge en France agissant pour le compte du gouvernement français tente de faire apparaître que le génocide rwandais a été provoqué par l’attentat de l’avion du Président Habyarimana, alors que nous savons, d’après notre histoire et d’après les faits, que le génocide remonte à 1959; et même plus récemment avant l’année 1994, plus précisément depuis le début des années 90 (à savoir 1991, 92, 93). Après le déclenchement du génocide, il y a eu des preuves patentes de la préparation de ce génocide. Alors, prétendre que le génocide a été provoqué par l’attentat est une manière de travestir les faits et par là-même, notre histoire et la tragédie de notre peuple.
Alors, le simple fait qu’un juge vienne d’un pays développé suffit pour faire apparaître tout ce qu’il dit comme parole d’Evangile; il peut se permettre d’ignorer totalement les faits majeurs.
Nous pensons que si ce juge se veut crédible, il devrait faire preuve d’un minimum de sérieux. Ceci nous amène à nous poser deux questions essentielles:
- Comment ce juge a-t-il pu se permettre d’introduire en justice avec autant de liberté un dossier aussi léger et incohérent, qui n’aurait jamais pu être accepté par aucune juridiction?
- Pourquoi ce juge français occulte-t-il entièrement la question de l’implication de la France dans le génocide du Rwanda? Il ne mentionne absolument rien sur cette question qui demeure pour nous le problème essentiel; il ignore également un fait que nous dénonçons, à savoir que plusieurs génocidaires résident aujourd’hui en France. Tout ceci paraît très peu important pour ce juge français.

Monsieur le Président, l’Afrique est minée par de nombreux conflits. Crises en Côte d’Ivoire, au Tchad et en Centrafrique. Dans certains de ces pays, la France est intervenue militairement dans les combats pour sauver des régimes. Ce qui n’a pas été le cas quand il s’est agi de la Côte d’Ivoire. Alors Monsieur le Président, la France ne gère-t-elle pas ces conflits de façon sélective au gré de ses intérêts?

Je pense que nous Africains sommes les premiers responsables de ce qui nous arrive. Comment pouvons-nous permettre à d’autres de venir nous manipuler au gré de leurs intérêts et décider pour nous?
Ceci n’absout pas la France et toutes les autres nations qui viennent s’immiscer négativement dans les affaires d’autres nations, au point de s’arroger le droit de choisir qui peut être au pouvoir et qui ne doit pas l’être; qui ils n’aiment pas et qui ils veulent démettre de ses fonctions.
Si nous admettons qu’il n’appartient pas aux autres de décider à notre place, alors nous devons faire en sorte que ceux qui veulent nous imposer leur bon vouloir n’y parviennent pas.

Monsieur le Président, il y a un an, vous aviez invité le Président Laurent Gbagbo, un Africain de l’Ouest, au sommet du COMESA, plate-forme d’échanges économiques entre pays de l’Afrique australe.Quelles sont les motivations de cette invitation, pour le moins inattendue?

Par ailleurs, j’ai souvenance que lors de ce même sommet, vous aviez présenté le Président Laurent Gbagbo comme un digne fils de l’Afrique.

Qu’est-ce qui vous l’a fait dire ?

Le COMESA fait partie du projet d’intégration de l’Afrique qui est en cours et nous sommes heureux de l’existence d’un tel projet qui rassemble des pays africains; et pour le cas d’espèce, l’Afrique Australe et de l’Est. Cependant, l’idéal auquel nous aspirons consiste à rassembler toute l’Afrique; c’est bien sûr un idéal; nous sommes réalistes et savons bien évidemment que cela va se faire progressivement. Il existe différents groupes sous-régionaux et nous voulons que le COMESA soit l’un de ces groupes. Certains pays ont déjà fait une demande d’adhésion. Je me souviens encore que nous avions demandé au Président Gbagbo d’être notre invité, il avait exprimé en son temps le désir de faire partie ou de collaborer avec le COMESA. La Libye avait également manifesté le désir d’adhérer au COMESA; elle est par la suite devenue membre à part entière du COMESA. Nous ne pouvons donc pas refuser ceux qui manifestent le désir d’adhérer au COMESA. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de trouver la bonne formule qui permettra le bon fonctionnement de l’association, étant donné que nous sommes originaires de différentes régions géographiques d’Afrique.
Après notre rencontre et les discussions que nous avons eues, le Président Gbagbo m’est apparu comme un de ces dignes fils d’Afrique qui désire ardemment travailler pour le bien-être de notre continent. Ce que j’ai appris le concernant, et ce que je savais auparavant, et le soutien sans faille que lui voue son peuple sont autant d’éléments qui me confortent dans ma position. Je n’ai donc aucune raison de douter de ce que le Président Gbagbo est cet homme-là qui est au service de son peuple, et partant, de l’Afrique tout entière.

Monsieur le Président, je voudrais demander votre indulgence pour poser une dernière question en deux parties.
Premièrement, est-ce que l’on peut parler d’un axe Abidjan-Kigali, pour
constituer «l’axe fort» contre l’ordre établi, l’ordre des grands dans les relations
internationales? Deuxièmement, quand est-ce qu’on peut s’attendre à vous voir à Abidjan puisque le Président Laurent Gbagbo est venu ici vous témoigner son amitié?

Je me souviens d’un dirigeant européen (Ndlr, Jacques Chirac) qui disait à propos du Président sud-africain (Ndlr, Thabo Mbeki) qu’il n’était pas en mesure de comprendre ce qui se passait en Afrique de l’Ouest. Une personne ne peut pas à partir de l’Europe, prétendre connaître mieux l’Afrique qu’un autre Africain. Je ne partage pas du tout ce point de vue. Pour moi, les Africains sont les mieux placés pour se comprendre, échanger, travailler avec d’autres Africains. Je ne dis pas que la contribution de non Africains dans les rapports entre nations n’est pas utile, mais cela ne fait l’objet d’aucun doute que nous, Africains, avons besoin de plus de rapprochement dans la résolution de nos différends, dans la construction de nos Etats. Nous avons besoin de communiquer entre nous dans notre recherche d’aide et de partenariat. Le fait que le Rwanda appartienne à tel pays européen, et que la Côte d’Ivoire appartienne à tel autre pays d’Europe n’a aucun sens. Je pense honnêtement que ces choses doivent être revues, repensées; nous n’appartenons à personne, nous nous appartenons à nous-mêmes. Cet ordre des choses doit changer.
Nous avons besoin de communiquer avec le reste du monde, c’est certain. Nous parlons d’un nouveau type de partenariat dans lequel nous nous évaluons sur la base de l’équité.
Je serais très heureux de rendre visite au Président Gbagbo et au peuple de Côte d’Ivoire. Cette visite doit être appréciée d’un point de vue purement positif et non interprétée comme une visite qui vise à nuire à un adversaire quelconque. Nous voudrions tout simplement lui rendre l’amitié qu’il nous a faite en se rendant au Rwanda. J’aimerais bien me rendre en Côte d’Ivoire. Il s’agit pour moi de déterminer le moment adéquat pour effectuer le voyage.

Monsieur le Président, je voudrais d’abord citer le Président ougandais Yoweri Museveni qui est un grand ami à vous: «La France s’ingère dans les affaires africaines de façon ouverte. Alors, il faut une coalition africaine anti-française». Est-ce que vous pensez la même chose? Si oui, comment pensez-vous que cette coalition peut s’organiser?

Mon point de vue est très clair. Nous devons former une coalition pour contrer tout adversaire (anti- africain) auquel nous serons confrontés, qu’il s’agisse de la France ou de tout autre adversaire. Bien évidemment, au nombre de ceux qui affichent des attitudes anti-africaines, figure la France. Pour moi, nous devons, collaborer davantage, travailler ensemble pour résoudre les problèmes auxquels notre continent est confronté et demander à nos partenaires d’être non des maîtres, mais des partenaires. (Propos recueillis à Kigali par Ferro M. Bally)

De nombreux chefs d'Etats africains dénoncent de plus en plus la "création et l'exploitation" de conflits en Afrique par les puissances européennes et américaines.

Washington "crée et exploite" des conflits en Afrique de l'Est

L'Erythrée avait mis en lumière les visées des États-Unis d'utiliser le projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoyant le déploiement d'une force militaire internationale en Somalie, comme «camouflage à une invasion» de ce pays.

Selon le ministre érythréen de l'Information, Ali Abdu, «les États-Unis sont les auteurs véritables de ce projet de résolution - dont le peuple somalien ne veut pas - et ils ne l'ont écrit que pour camoufler leur invasion de la Somalie.»

M. Abdu a ajouté que l'intention des États-Unis était également de déstabiliser toute la région de la Corne de l'Afrique.

Washington a présenté au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution prévoyant le déploiement en Somalie d'une force de paix composée de contributions de pays de la région. Ce projet a été accepté par le conseil de sécurité.

Cette force est soi disant destinée à renforcer le gouvernement somalien de transition "menacé" par les milices des tribunaux islamiques qui contrôlent la capitale et la majeure partie du centre et du sud du pays. L'intervention américaine ne servira à rien d'autre sinon à destabiliser davantage ce pays et ceux de la zone. Ce que dénonce tous les chefs d'Etats de la région.

Le projet d'envoi d'une force régionale en Somalie «constitue un danger pour la sécurité et la stabilité de la région. Il faut laisser les Somaliens résoudre leurs problèmes tous seuls», aavait-il insisté.

Washington "crée et exploite" des conflits en Afrique de l'Est

Le président érythréen Issaias Afeworki avait d'ailleurs accusé les Etats-Unis de contribuer à l'instabilité et aux conflits dans la Corne de l'Afrique, particulièrement en Somalie.

Les Etats-Unis "aiment vivre sur les conflits, ils les créent et les exploitent". Leur principal allié dans la région, l'Ethiopie, est "leur outil et leur marionnette".

Lors d'un entretien mardi 14/11/2006 à Djibouti en marge du sommet du Marché commun d'Afrique australe et de l'Est (Comesa), M. Afeworki avait souligné que "la stabilité en Somalie", en guerre civile depuis 1991, "influe sur la stabilité dans la Corne de l'Afrique".

Selon lui, le gouvernement d'Addis Abeba "a contribué à l'instabilité en Somalie et les Etats-Unis ont contribué à l'instabilité dans la Corne de l'Afrique. L'implication extérieure est la menace la plus importante qui pèse sur la Somalie".

"Nous soutenons le choix du peuple somalien, nous n'acceptons aucune intervention extérieure", avait dit M. Afeworki.

Le chef de l'Etat érythréen reproche en outre aux Etats-Unis "d'invoquer encore la menace terroriste dans la région".

Pourtant, selon lui, "la situation sur le terrain a changé: les Somaliens sont fatigués des combats, des chefs de guerre, et maintenant ils veulent la reconstitution de la Somalie, que ce soit par les tribunaux (islamiques) ou n'importe qui".

"S'il y a des preuves de présence terroriste en Somalie, qu'on nous le fasse savoir", lance le président érythréen.

M. Afeworki a refusé que Washington s'implique en Somalie en utilisant "le parapluie de la lutte contre le terrorisme parce que cela compliquera tout".

Les Etats-Unis ne veulent pas de la paix dans cette région africaine. "Ils aiment vivre sur les conflits, ils les créent et les exploitent", avait-il lancé.

Pour lui, "les Etats-Unis ne veulent pas résoudre les problèmes et l'Ethiopie en profite". Les responsables éthiopiens ne sont selon lui que "des outils et des marionnettes" de Washington, conclut-il.

Le président ougandais dénonce les ingérences de la France en Afrique

Le chef de l’Etat ougandais, Yoweri Kaguta Museveni a vivement condamné la propension du gouvernement français à vouloir se mêler des affaires africaines.

D’après Museveni les « Européens doivent être raisonnables.
Ils devraient rester en dehors des affaires africaines. Et je leur ai dit cela récemment lors de mon dernier séjour à Bruxelles en Belgique», a dit le président ougandais au cours de sa conférence qui a duré deux heures de temps.

Le sudan aussi s'oppose à la présence étrangére dans cette zone

Le président soudanais Omar el-Béchir a fortement contesté la grille de lecture occidentale du conflit au Darfour, qui n'est rien d'autre qu'un conflit local exacerbé par des ingérences étrangères et ne nécessitant aucune intervention internationale.

M. Béchir a assuré qu'"on ne pouvait parler ni de génocide, ni de nettoyage ethnique ni de viols collectifs" dans le Darfour, dans ses réponses lundi soir aux questions de journalistes l'interrogeant de plusieurs capitales occidentales et arabes par liaison vidéo.

Ce sont les Etats-Unis qui parlent de génocide dans cette région, relayés par leurs alliés britanniques et français, et leurs nombreuses ONG. Un rapport international vient d'ailleurs de nier l'existence de tout génocide au Darfour.

"Le chiffre de 200.000 morts est faux et le nombre de victimes n'a pas atteint les 9.000", a déclaré M. Béchir à propos du bilan bombardé quotidiennement depuis des mois par les agences de presse et medias occidentaux.

"Toutes les statistiques sont faussées et le taux de mortalité infantile au Darfour ne dépasse pas celui de Khartoum", a-t-il dit, accusant les médias occidentaux de gonfler les chiffres des pertes humaines pour justifier une intervention internationale dans son pays.

"Toute information sur une détérioration de la situation au Darfour est fausse", a-t-il poursuivi en affirmant que sur les 23 sous-préfectures des trois Etats du Darfour, seules cinq situées dans le nord de cette région et le long de la frontière avec le Tchad, connaissent des problèmes de sécurité.

Le président soudanais décrit le conflit comme la conséquence d'années de sécheresse au Darfour qui ont créé des frictions entre tribus pastorales et agriculteurs, le tout exploité par des pays étrangers. L'importance des réserves de pétrole du Darfour attise en effet toutes les convoitises.

De même ce sont les pays occidentaux, dont les visées économiques sautent aux yeux, qui parlent constamment de " conflit ethnique". Ce qui est totalement faux.

Omar el Bachir avait dit que les forces de paix africaines déjà sur le terrain étaient capables de contenir la situation.

A propos de la propagande occidentale pour déployer des "forces de l'Onu" au darfour, le président repnd que:
"On risque d'avoir au Soudan un Bremer numéro deux et regardez ce qu'il a fait de l'Irak", a-t-il dit en référence à Paul Bremer, l'administrateur civil américain, dont la gestion des affaires irakiennes après la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003 a été catastrophique et très critiquée.

Les pressions occidentales (Etats-Unis, Grande Bretagne et France notamment)pour disposer de troupes onusiennes au Darfour a de nouveau été rejetée par le président soudanais.qui dénonce ainsi la tentative de coloniser le pays et M. Béchir a expliqué que la résolution 1706 était inacceptable parce qu'elle prévoit de "placer le Darfour hors de l'autorité du gouvernement". Ce que refusent evidememnt Khartoum, de même que l'Union Africaine, la Ligue Arabe, la Chine, la Russie...

Le président el-Bachir rejoint les nombreux chefs d'Etats africains qui dénoncent de plus en plus la "création et l'exploitation" de conflits en Afrique par les puissances européennes et américaines.

M. Afeworki a refusé que Washington s'implique en Somalie en utilisant "le parapluie de la lutte contre le terrorisme parce que cela compliquera tout".

De même le Soudan refuse que les Etats-Unis (et leurs alliés stratégiques en Afrique: France et Grande Bretagne)interviennent au Darfour en utilisant les forces de l'Onu.

Donc le Darfour dépasse le seul cadre soudanais, et il convient désormais que les autorités africaines prennent leurs responsabilités et cessent de suivre les propos et les actes occidentaux dont les seuls objectifs sont l'exploitation des ressources du continent, et cela par tous les moyens.

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